BOUSSAY (37) Le château.
- Le Site.
Le vallon qui descend vers la Claise traverse les formations du Turonien2, dont les étages moyens et supérieurs ont pu livrer les matériaux de construction employés pour le château, à savoir un calcaire tendre, et un calcaire plus dur. Le château a été établi au creux du vallon, donc sur le passage du ru, au lieu de résurgences de sources. Les alentours sont fortement boisés.
- Le château.
Le château est établi sur une plate-forme carrée, fossoyée et flanquée de tours cylindriques dérasées sauf à l’angle sud-est. Les bâtiments (du XVème au XVIIIème) sont alignés sur l’escarpe mis à part le corps nord qui se place en net retrait des douves.
Au-delà de celles-ci, les communs (XVIIIème) occupent la partie orientale de l’enceinte qui circonscrit les jardins. Un pont dormant (XVIIIème) permet le franchissement des douves au sud. De ce côté la plate-forme est dégagée de toutes constructions.
A l’ouest, un bâtiment carré (XVème) fait saillie sur les courtines. Il est doté au 2° étage d’un chemin de ronde sur mâchicoulis. Sur son côté nord, une terrasse couvre un niveau, dit rez-de-chaussée bas, marquant l’emplacement d’un bâtiment dérasé.
Au nord et donc en retrait de l’escarpe, un corps de bâtiment rectangulaire de 2 étages (XVIIème) présente au centre de chacun de ses murs goutte rots, côté nord une tour carrée avec mâchicoulis (XVème) , côté sud une tour ronde (XVème remaniée).
L’aile orientale (XVIIème côté cour des communes et XVIIIème côté cour d’honneur) se développe jusqu’à un pavillon rectangulaire qui occupe l’angle sud-est. Haute de 2 étages régulièrement percés de baies, la façade extérieure est ornée d’un ordre colossal. Remarquons que la plate- forme a été remblayée d’au moins 1,50 m. à une période relativement récente. Cet état parait être le fruit de campagnes de construction bien distinctes. En effet, avant le XVIIème, ce corps de bâtiment ne comprenait pas d’étage et était moitié moins large. Il a été rehaussé au XVIIème et élargi au XVIIIème, avec par ailleurs construction d’une toiture dite « à la Mansart ».
